L'hospitalisation

LE JOUR DE L'HOSPITALISATION :

Le patient entre habituellement le jour précédent l'intervention, parfois le jour même. Des chambres seules sont disponibles à l'hôpital ou en clinique. Il faut en faire la demande assez tôt et une taxe supplémentaire est habituellement retenue. Ces chambres seules peuvent cependant être données à des patients dont la pathologie est plus grave à n'importe quel moment sur décision médicale. Le patient rencontre de nouveau son chirurgien qui répond aux éventuelles dernières questions qu'il se pose.

L'anesthésiste s'assure de nouveau que le patient peut être endormi en toute sécurité. Une pathologie pulmonaire passagère par exemple (bronchite, pneumonie...) peut conduire à repousser l'intervention.

 

LE MATIN DE L'INTERVENTION :

Une pré-médication est administrée au patient par une infirmière du service d'hospitalisation peu avant qu'il soit conduit au bloc opératoire.

Le patient est conduit au bloc opératoire dans son lit par l'équipe de brancardage. L'horaire de passage prévu peut varier parfois de quelques heures en fonction du déroulement des interventions précédentes.

Au sortir de l'intervention, le passage en salle de réveil du bloc opératoire dure environ une heure trente, puis le patient est remonté dans sa chambre.

 

LE SOIR DE L'INTERVENTION (J0) :

Le patient a la mâchoire du haut bloquée avec celle du bas à l'aide d'élastiques (blocage intermaxillaire). Cette contention permet de stabiliser le montage réalisé sur les mâchoires pour que la consolidation osseuse se fasse strictement dans la position désirée.

La sonde naso-gastrique est retirée le soir même. Elle a servi à vider l'estomac et diminuer les risques de vomissements postopératoires.

Les éventuelles douleurs sont calmées par des antalgiques adaptés. Le patient est régulièrement invité à apprécier sa douleur sur une échelle de 1 à 10 pour que le meilleur traitement anti-douleur puisse être administré. Les interventions de chirurgie orthognathique sont habituellement peu douloureuses et bien calmées par les antalgiques.

En général, il n'y a pas de drainage des sites opératoires. Cependant si le saignement a été important durant l'intervention, le chirurgien peut décider de mettre en place un système de drainage pour 24 heures (fins tuyaux sortant à travers la peau sous le rebord mandibulaire et aspirant les suintements de sang dans les tissus, pour éviter la formation d'hématomes postopératoires).

Des vessies de glace sont appliquées sur les joues et le repos se fait en position demi-assise.

 

LE LENDEMAIN DE L'INTERVENTION (J1) :

Reprise de l'alimentation par la bouche (liquide).

Lever du patient. La chirurgie orthognathique ne rend pas malade ou invalide. Un lever précoce permet de faire régresser l'œdème plus rapidement.

Apprentissage de l'hygiène buccodentaire (jet dentaire et bains de bouche). Celle-ci est indispensable pour diminuer le risque d'infection postopératoire.

Radiographies de contrôle.

 

LE SURLENDEMAIN DE L'INTERVENTION (J2) :

Apprentissage du retrait et de la mise en place des élastiques par le patient lui-même. A partir de ce jour, et pour une quinzaine de jours, le patient doit retirer ses élastiques avant les repas et les reposer après les repas pour que les mâchoires restent guidées dans la bonne position durant la phase de consolidation osseuse. Passés une quinzaine de jours, les élastiques doivent être portés seulement la nuit.

Apprentissage des exercices de gymnastique mandibulaire pour limiter les douleurs articulaires postopératoires.

Départ du patient à domicile.

 

DUREE :

L'hospitalisation est habituellement de 3 jours. Elle peut être exceptionnellement rallongée en cas de complication per ou postopératoire précoce.